L’intelligence artificielle est en train de révolutionner notre quotidien. Bill Gates en personne a estimé que c’était un bouleversement majeur à l’image de l’arrivée d’Internet et de l’ordinateur dans nos vies. Mais, qu’en est-il de son rapport avec le monde du travail ?
L’IA peut-elle avoir une influence pour manipuler les foules, pour orienter le recrutement ou les décisions à moyen et long terme ?
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
Avant d’évoquer les incidences de l’intelligence artificielle dans les rouages de la vie en entreprise, il est primordial de savoir définir ce que regroupe l’appellation intelligence artificielle ou IA, c’est-à-dire ce qu’elle peut faire, ce qu’elle ne peut pas (encore) et surtout ce qu’elle ne pourra jamais faire en comparaison avec un être humain.
L’intelligence artificielle est définie comme un ensemble de technologies qui ont pour objectif de réaliser informatiquement des tâches cognitives qui sont habituellement faites par des êtres humains.
Ainsi, le grand public imagine l’intelligence artificielle comme une sorte de gigantesque machine omnipotente aussi intelligente qu’un humain, qui a une conscience d’elle-même et peut donc prendre des décisions par elle-même.
Mais cette vision s’avère relativement éloignée de la réalité.
Une intelligence sans conscience ?
L’intelligence artificielle se trouve d’ores et déjà dans notre vie de tous les jours, à l’image de l’assistant vocal dans nos téléphones ou sur nos ordinateurs ou encore sous la forme de publicités personnalisées.
Mais ces dispositifs ne sont aucunement équipés d’une conscience, d’une « intelligence » pourrait-on dire.
L’intelligence artificielle peut accomplir des tâches complexes dès lors que celles-ci se basent sur des normes et des règles prédéterminées.
Ce sera le cas par exemple, d’un chatbot qui sera en mesure de conseiller un client.
Ou encore d’un logiciel d’aide à la décision dans le secteur de la santé qui sera capable de diagnostiquer des pathologies, mais cela ne signifie pas que l’IA peut gérer la complexité d’une prise en charge totale d’un patient. En effet, cela demande d’autres compétences proprement humaines comme l’empathie.
En somme, l’IA n’est pas une technologie autonome. Elle ne peut pas penser par elle-même. Elle n’est pas capable d’imaginer ou de se montrer créative puisque ce sont des capacités propres à l’être humain.
IA : la 4e révolution industrielle
Malgré tout, l’émergence de l’intelligence artificielle est à prendre très au sérieux. S’appuyant lourdement sur Internet, l’IA développe des technologies qui sont en rapport avec ce courant Internet.
C’est pourquoi on peut potentiellement retrouver l’intelligence dans les applications suivantes :
- La robotique
- La conduite autonome (voitures, drones, etc.)
- Le réseau 5G et le réseau Wifi 6
- L’informatique quantique et le « clouding »
- La télémédecine, le téléenseignement et le télétravail
- La Big data et le deep learning, le machine learning
- L’impression 3D, la réalité virtuelle et la réalité augmentée
- Les nouveaux systèmes de production et de stockage d’énergie
L’IA et les conditions de travail
Les différents effets de l’intelligence artificielle sur les qualifications sont relativement complexes.
Et ces effets dépendent notamment des choix d’organisation qui sont faits par les entreprises.
En effet, cette dernière va devoir choisir entre une automatisation avancée ou une complémentarité entre homme et machine.
Si l’IA s’occupe de tâches élémentaires, chronophages ou rébarbatives, elle favorise un renforcement des besoins de spécialisation. Par exemple, aujourd’hui, il est toujours nécessaire d’avoir à faire à un conseiller bancaire pour répondre à des demandes précises de la part des clients. L’IA ne peut pas non plus orienter ou accueillir les clients.
Quand il s’agit de tâches complexes, l’intelligence artificielle peut en revanche entrainer une disqualification ou une requalification des travailleurs.
À l’image des infirmiers ou encore des employés qui assurent la maintenance dans les transports, l’IA va directement influencer l’organisation du travail.
Ces outils gérés par l’IA permettent une meilleure gestion des informations, une planification des activités ou encore de mieux coordonner les acteurs.
Toutefois, si l’IA devient un outil de coordination, il peut pousser à un plus grand isolement des travailleurs. Un des exemples les plus parlants est celui du secteur des transports où les systèmes automatiques transmettent des renseignements à des agents qui sont devenus de simples exécutants.
Dès lors, les conditions de travail peuvent éventuellement se dégrader : intensification du travail, perte d’autonomie, etc.
IA : vers une manipulation des foules ?
Il est essentiel que l’intelligence artificielle soit régulée et légiférer.
Ainsi, une solution en Open source construite par les humaines et pour les humains semble être une alternative intéressante qui réduira les biais cognitifs.
Il sera alors beaucoup plus difficile de « contrôler » les foules, de décider pour les uns.
En revanche, il est aussi primordial d’éduquer le grand public à l’intelligence artificielle.
Ne pas rendre cette nouvelle approche opaque permet de mieux en comprendre le fonctionnement et comment mieux l’utiliser dans le quotidien.
Dès lors, développer des compétences transversales va aider à assurer une bonne complémentarité entre travailleurs et machines. Des capacités comme une bonne communication avec autrui, être capable de s’adapter, de transférer des compétences et les transmettre ou encore de gérer les imprévus vont devenir indispensables.
L’intelligence artificielle est et doit rester un outil complémentaire dans notre vie de tous les jours.
C’est à ce titre que les hommes et les machines pourront travailler de manière efficace et optimale, sans pour autant léser l’humain.
Sans pouvoir ni contrôle.
PS : cet article a été rédigé sans intelligence artificielle. 😉
Quelques sources :