Depuis quelques années, on découvre que le fonctionnement de notre cerveau est une des clés principales quant à la réussite de nos apprentissages. En effet, les neurosciences s’avèrent aujourd’hui un véritable outil de développement du potentiel humain, aussi bien sur le plan intellectuel que sur le plan des compétences. Notre cerveau possède une neuroplasticité qui lui permet de s’adapter et donc d’évoluer.
Mais comment les neurosciences expliquent-elles ce lien avec le développement de chacun ? Quelles sont les meilleures conditions pour favoriser les apprentissages ?
Comprendre ce qu’est la neuroplasticité
La neuroplasticité est une représentation de notre système neuronal. C’est comme une immense forêt dont les arbres communiquent via leurs branches. Et, dès lors que deux branches se touchent, la communication entre elles s’améliore. En allant plus loin dans la réflexion et l’analogie, la neuroplasticité et notre capité à partager et à développer nos connaissances, notamment les compétences douces ou soft skills.
Pour les neurosciences, l’intelligence n’est pas une donnée qui est fixée à notre naissance. Au contraire, c’est une entité vivante, dynamique, mouvante. Chaque être peut progresser quotidiennement et tout au long de sa vie, que ce soit dans la relation à l’autre, dans la motivation, dans l’intelligence collective ou autre.
Notre cerveau possède un pouvoir illimité pour évoluer et même le nombre de cellules nerveuses est limité, les neurones sont capables de créer des connexions entre eux à l’infini. On les appelle les synapses. Pour chaque création d’une synapse, vous disposez d’un choix d’action différent. À chaque synapse qui se crée se dessine un nouveau chemin neuronal. Ainsi, plus vous éprouvez du plaisir, plus votre capacité à créer des synapses augmente aussi. On parle de plasticité cérébrale ou neuroplasticité. Faciliter et accompagner cette notion de plaisir est essentiel pour créer de nouvelles synapses et donc favoriser les apprentissages.
Avec la neuroplasticité, nous sommes à même d’apprendre à gérer par nous-mêmes le stress, nos émotions, mais aussi de nous fixer un nouvel objectif et de se donner les moyens d’y parvenir ou encore de faciliter nos apprentissages.
Ainsi, grâce aux neurosciences et à la neuroplasticité, vous pouvez sciemment accroitre votre potentiel intellectuel et humain et accéder à un véritable épanouissement personnel et professionnel, à plus de sérénité et de bonheur quotidien.
Quelle connexion entre apprentissage et neurosciences ?
Les neurosciences, évoluant très rapidement, année après année, nous démontrent désormais que notre cerveau fonctionne de manière connectée. Dès lors, les méthodes d’apprentissage « à l’ancienne » ou dites « verticales » fonctionnent moins bien que les méthodes dites transversales.
Aujourd’hui, devant la multiplicité des supports et la variété des formats d’apprentissage, notre cerveau n’a de cesse de s’adapter à ces nouveaux modes de communication et d’apprentissage. Les méthodes d’apprentissages subissent actuellement de profondes mutations, passant d’un mode unilatéral à un mode multicognitif.
Désormais, il ne s’agit plus d’expert dans son domaine pour instruire et enseigner, et encore moins de pouvoir délivrer une pédagogie verticale ou descendante pour stimuler les facultés des apprenants. Il faut apprendre à aller au-delà des pratiques habituelles que sont la répétition, la visualisation ou encore la mémorisation.
Quelles sont les conditions qui facilitent l’apprentissage ?
Pour développer votre potentiel et accroitre vos facultés d’apprentissages, vous devez avoir un certain état d’esprit afin de créer une atmosphère propice à une acuité intellectuelle et émotionnelle. C’est ainsi que votre cerveau recevra mieux et plus rapidement les renseignements à intégrer.
Comment faire ? Voici les attitudes à adopter qui facilitent les apprentissages :
De l’authenticité ;
De l’empathie ;
De la considération positive.
Certaines conditions peuvent s’ajouter pour optimiser l’imprégnation des apprentissages comme un aspect ludique (sans tomber dans l’excès du jeu), la possibilité d’ajouter du mouvement. Alors, à la question : « peut-on développer ses capacités d’apprentissage ? », la réponse est oui d’après les neurosciences.
Pour cela, il existerait 4 piliers à l’apprentissage, à savoir :
L’engagement actif ;
Une écoute attentive ;
La reformulation ;
La consolidation de l’information.
Il ne faut pas oublier qu’un bon sommeil participe aussi aux apprentissages. En effet, selon Stanilas Dehaene, psychologue spécialisé en neuropsychologie, le cerveau travaille plus la nuit que lorsqu’il cherche à tout prix à apprendre en journée.
Comment développer votre potentiel avec les neurosciences ?
Stimuler le plaisir
C’est une surprise pour personne, mais on apprend beaucoup mieux et plus vite dans un environnement ludique qu’ailleurs. Nos neurones sont des cellules hyperspécialisées. Ils se relient entre eux grâce à des axones et des dendrites qui se connectent au niveau des synapses, dans lesquelles on retrouve des molécules appelées neurotransmetteurs.
On retrouve plusieurs types de neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine, ou encore la noradrénaline qui sont tous des hormones du plaisir. Libérées dans le cerveau — dans les synapses plus précisément — ces molécules offrent une sensation de bien-être et de détente, favorisant l’éclosion d’émotions positives. Dès lors, nous décidons de passer plus facilement et de manière constructive à l’action.
Surveiller le blocage
Il arrive souvent que l’on n’aime pas apprendre quelque chose tout simplement parce que l’on ne les comprend pas. Par exemple, beaucoup disent ne pas aimer les maths, car cela semblait trop compliqué ou trop obscur pour eux.
Les neurosciences et la neuroplasticité démontrent que l’on n’éprouve pas assez de plaisir à travailler sur ce genre de thématiques. Par conséquent, les capacités d’apprentissage, de logique et de créativité sont bloquées. Il importe de retrouver du plaisir dans ce que l’on apprend pour aller plus loin et développer son potentiel.
Mettre de l’art dans sa vie
L’art thérapie, la création artistiques (dessin, musique, peinture, sculpture, collage, loisirs créatifs, etc.) sont autant de solutions favoriser les apprentissages. En effet, ces activités renouent avec la notion de plaisir et stimulent ainsi le cerveau en boostant les zones de la mémorisation et de la réflexion.
Gérer ses émotions
Enfin, les neurosciences démontrent qu’à chaque fois nous nous souvenons d’un événement, nous nous rappelons aisément l’émotion qui nous accompagnait à ce moment-là. En fonction de l’intensité des émotions, l’ancrage dans notre mémoire est plus ou moins fort.
L’important, d’après les neurosciences, est de garder l’esprit ouvert pour libérer son potentiel. Il n’y a pas que l’effort et la motivation qui sont les seuls moteurs, l’attention, la répétition, la relation à l’erreur et le plaisir sont aussi des composantes à ne pas oublier.
Quelques sources :