Alors que le monde de l’entreprise et plus largement vit de profondes mutations depuis quelques années, les méthodes de travail et de recrutement évoluent en parallèle. Aujourd’hui, il ne s’agit plus uniquement d’avoir des compétences externes et un savoir-faire technique, mais aussi de posséder des compétences dites douces. On parle alors de soft skills.
Comprendre ce que regroupent les soft skills en entreprise
Les soft skills apparaissent désormais comme des atouts essentiels pour s’adapter aux changements que vit l’entreprise. Savoir gérer le stress, posséder une aptitude à transmettre un savoir, avoir un esprit critique, se montrer enthousiaste, ce sont autant de compétences à la fois opposées et complémentaires aux compétences dites techniques.
Très recherchées, ces qualités émotionnelles et sociales permettent de relever un défi conséquent, à savoir celui de l’évolution accélérée des métiers. En effet, en entreprise, la digitalisation et l’arrivée de l’intelligence artificielle bousculent l’univers de l’entreprise. Désormais, de nombreuses tâches routinières sont automatisées, les salariés se concentrent alors sur des tâches plus complexes et qui requièrent une concentration pour résoudre un problème précis. Les compétences techniques ne suffisent plus alors la capacité à innover, à créer, à travailler en groupe sont autant d’outils qui peuvent faire la différence.
D’autres soft skills apparaissent également comme nécessaire pour comprendre et avancer en même temps que l’évolution des métiers et des besoins en entreprise : autonomie, rigueur, communication, engagement, dynamisme, esprit d’équipe, confiance en soi, prise de décision sont autant de points positifs qui vont devenir des atouts pour les salariés (dans leur recrutement) et pour l’entreprise (qui va gagner en productivité).
Investir dans les soft skills en entreprise
Investir dans les soft skills va devenir une étape incontournable pour les entreprises si elles souhaitent développer leur productivité, gagner en notoriété et réussir tous les challenges qui vont se présenter à elles. Concrètement, le choix des soft skills va permettre à faire face à plusieurs points essentiels.
S’adapter à la robotisation
Avec l’automatisation des tâches et l’arrivé fracassante de la robotisation, la place de l’humain est remise en cause au sein de l’entreprise. On estime que près de 42 % des métiers actuels vont disparaître d’ici 2040.
Pour faciliter cette transition, les soft skills apportent une alternative intéressante puisque l’être humain va mettre son intelligence émotionnelle au service de l’entreprise et miser sur de compétences qui manquent aux robots (anticipation, prise de décision, intuition).
Contrairement à la robotisation, les compétences douces ne connaissent pas l’obsolescence. Là où les compétences techniques doivent sans cesse être corrigées selon les besoins, les soft skills demeurent des savoir-être utiles et pérennes toujours essentiels à la bonne marche d’un projet.
Faire face aux obstacles culturels
Les marchés professionnels deviennent de plus en plus internationaux, et par conséquent, le monde de l’entreprise se modifie sur le plan culturel. Savoir travailler avec des personnes parlant une autre langue, pensant différemment permet d’enrichir autant l’individu que le projet en entreprise. Avec les soft skills, l’entreprise dépasse les obstacles culturels et favorisent une collaboration internationale. En se montrant optimistes, enthousiastes, empathiques, communicants, les différents acteurs de l’entreprise vont travailler ensemble vers un objectif commun.
Grâce aux soft skills, l’entreprise va pouvoir répondre aux attentes de tous les consommateurs actuels. Elle va pouvoir démontrer un aspect responsable et réactif qui est très apprécié par les clients. Dans le contexte actuel, il existe une véritable prise de conscience vis-à-vis de l’action humaine sur notre environnement. Les clients et consommateurs attendent par conséquent que le monde de l’entreprise prenne cette urgence à sa mesure et propose des solutions durables. Les compétences douces comme l’empathie, un sens éthique et ayant des valeurs positives permettent d’instaurer un climat de confiance qui rebondira sur la relation avec les clients.
Un recrutement plus affiné
Il semblerait que près de 52 % des dirigeants et responsables RH accordent davantage d’importance aux soft skills qu’aux hard skills désormais.
Avec un marché du travail très concurrentiel, il n’est pas toujours facile de faire la différence quand on est candidat à un emploi. Pour l’entreprise, la question du recrutement est au cœur de préoccupations : à compétences techniques égales, comment choisir le « bon » collaborateur ? C’est là que les soft skills permettent de se distinguer.
Un employeur aura tout à gagner en embauchant quelqu’un qui la sens de l’écoute, qui sait se montrer agréable et empathique, et qui saura gérer une situation conflictuelle dans le but de fournir un service différencié par sa qualité. Un candidat formé aux à la mise en place des soft skills en entreprise va contribuer à renvoyer une image positive de l’entreprise et ainsi, garantir une meilleure compétitivité.
Les soft skills les plus demandées en entreprise
Selon une récente de Monster.fr, près de 29 % des recruteurs cherchent des profils qui montrent une certaine agilité et une grande adaptabilité. L’esprit d’équipe est aussi fortement apprécié pour près de 15 % d’entre eux, suivi du sens de la rigueur et de l’organisation (pour 13 %).
D’autres soft skills sont également intéressantes pour les entreprises. On pense notamment à :
Le sens de la créativité : savoir sortir hors du cadre, faire preuve d’ingéniosité et d’innovation permettent de trouver des solutions originales qui sont autant de facteurs différenciants dans l’organisation de l’entreprise face à la concurrence.
L’esprit critique : devant une accumulation de données diverses et continues, savoir regrouper des informations, faire le tri puis les organiser afin de produire un raisonnement cohérent s’avère être un atout décisif.
La capacité à collaborer : une entreprise compétitive a besoin de profiter d’une intelligence collective. Aujourd’hui, aucune entreprise digne de ce nom ne peut porter seule un projet, surtout quand on évoque la question de la « transversalité des projets ». Savoir trouver sa place dans l’entreprise et créer ainsi une valeur ajoutée permet d’enrichir l’expérience et d’atteindre un objectif plus sereinement.
La capacité à communiquer : pour faire face à tous les problèmes d’une entreprise — problèmes de nature diverse — il est crucial de savoir poser des questions et savoir recevoir des avis.
Un esprit curieux : enfin, une dernière soft skill très appréciée est cette capacité à se montrer curieux, et surtout à vouloir apprendre. Cette prédisposition apporte un aspect positif et dynamique dans tout projet et pousse l’entreprise à aller toujours de l’avant.
On le voit bien, dans un mode en plein changement constant, il est essentiel de se différencier, d’avoir un profil atypique, tout du moins unique. Les méthodes de travail sont en pleine mutation, il convient à chacun — entreprise et employés — à garder la valeur humaine comme place centrale.
Quelques sources :