Manager une équipe représente un sacré challenge où le professionnel rencontre nécessairement des situations complexes. Même si son expérience et son expertise peuvent parfois l’aider à prendre du recul, cela ne lui suffit pas toujours pour rester efficace dans le cadre de sa mission.
Une supervision devient alors essentielle.
Comprendre la supervision des dirigeants
Le coach ou le dirigeant est généralement lui-même son propre outil. Il est, par conséquent, indispensable qu’il sache repérer ses propres forces, ses résonances, ses zones d’ombres et ses limites ou encore les projections concernant la demande du coaché ou de son équipe. Avec la supervision, le dirigeant bénéficie d’un regard bienveillant sur ces différentes facettes afin de les utiliser à bon escient.
La supervision est un excellent procédé pour que le dirigeant ou le coach conserve et revendique un code de déontologie irréprochable. Cette approche envers le dirigeant va permettre de lever les éventuels obstacles professionnels (et parfois personnels) dans sa pratique du coaching ou dans sa manière de diriger.
Quelle que soit la demande, une supervision de dirigeants se fonde sur l’émergence ou une formulation d’objectifs accessibles et souhaitables. Selon lesdits objectifs et les différentes prises de conscience pour les atteindre, de nombreux exercices pratiques sont proposés pendant les séances. En chaque séance, le dirigeant ou la coach devra suivre des consignes pour évaluer la mise en pratique des changements.
Attention, la supervision n’a aucune vocation de remplacer un travail thérapeutique par exemple. Ce travail peut, par contre, être réalisé en même temps que la supervision selon les besoins et les objectifs.
En résumé, la supervision des dirigeants, c’est :
Un partage d’expérience du superviseur
Une relation didactique grâce à des outils adaptés, une clarification sur les techniques maitrisées, des éventuels conseils de formation ou de lecture
Une mise en perspective des compétences
Un accompagnement à la réflexion sur la manière de diriger et d’incarner le code de déontologie
Pourquoi suivre une supervision de dirigeants ?
Cette pratique s’adresse à tous les dirigeants, quel que soit le secteur d’activité, quelle que soit la taille de l’entreprise.
On admet deux approches possibles dans le cadre de la supervision de dirigeants : la supervision individuelle et la supervision collective.
Ce choix s’effectue notamment selon la psychologie du dirigeant, de sa facilité à se livrer et à effectuer un travail sur lui-même. Tandis que certains dirigeants se joignent à un groupe de supervision, d’autres décident de rencontrer un superviseur en tête à tête. Enfin, certains décident de fusionner les deux approches.
Alors, pourquoi suivre une supervision ?
Dans les faits, la supervision est toujours un lieu de ressourcement, un endroit où la discrétion, la neutralité, la bienveillance et confidentialité sont au rendez-vous. Avec des séances régulières et une fréquence convenue entre les deux parties, la supervision permet d’apporter un regard attentif et un feedback adapté.
Dans ces séances de supervision, chaque détail a son importance : qu’il soit physique, émotionnel, psychologique, tout prend de l’importance dans le processus de supervision afin de faire émerger de nouvelles attitudes.
Plusieurs dirigeants au terme de plusieurs sessions de supervisions ont ainsi pu exprimer certaines transformations. Tandis que certains ont interrogé leur business model pour s’assurer qu’ils se sentaient alignés avec leur souhait de diriger leur entreprise, d’autres ont retrouvé du sens et ont pris du recul par rapport à la situation qu’ils traversaient.
Les formes de supervision
Il existe sûrement autant de formes de supervision qu’il existe de superviseurs sur le marché. Toutefois, en fonction des contextes et des préoccupations, il est possible de faire ressortir de grandes formes de supervisions.
La supervision en individuel
La supervision peut se faire avec un coach individuel pour des séances confidentielles, voire intimistes. C’est l’occasion pour le superviseur d’en apprendre davantage sur les différents axes de développement possibles pour son client par le biais de confidences.
La supervision individuelle en groupe
Un superviseur peut décider de pratiquer un coaching individuel de dirigeants dans un contexte professionnel collectif afin de gagner en transparence. Dans ce cas, la présence du groupe en observation donne au contexte une dimension sociale forte. Ici, le superviseur assume la présence des autres et tient compte de leurs regards comme témoins de son travail.
La supervision par téléphone
S’adressant particulièrement aux superviseurs qui pratiquent la supervision délocalisée ou à distance, ce type de supervision concerne uniquement des relations à deux ou encore des relations de petits groupes (entre 3 et 4 participants). On retrouve beaucoup cette approche aux États-Unis.
La supervision individuelle et en groupe
Avec cette pratique de supervision, il est tout à fait efficace de travailler sur une pratique en groupe si celui-ci est structuré de manière à faciliter le plus d’échange au possible, voire d’intégrer une collaboration transversale entre les dirigeants.
La supervision systémique
Cette approche demande la création d’un groupe formel dont la structure ressemble à celle d’une équipe opérationnelle. Dans le groupe de supervision systémique, chaque superviseur assume à tour de rôle les fonctions vitales du management de groupe pour que le groupe devienne une sorte de système apprenant.
Bien choisir le superviseur
Un bon superviseur est un coach dont les compétences reposent sur une longue pratique du coaching dans des situations variées, davantage que sur des compétences de formateur. Non seulement le bon superviseur dispose d’une excellente expérience, mais il a également conscience de cette même expérience. Il sait, dès lors, formuler et formaliser la pratique de son métier avec aisance et fluidité.
Pour trouver le bon superviseur, il peut être utile de se renseigner sur les éléments qui concernent l’ensemble de son activité professionnelle :
Le temps professionnel passé à enseigner la théorie et la pratique
Le temps passé à faire de la supervision de dirigeants
Le temps utilisé à coacher ou à superviser des clients
D’autres éléments participent, bien entendu, au choix du superviseur comme la finesse d’intervention, l’intuition, la souplesse d’intervention, la capacité de diagnostic, la fluidité. En fonction du souhait de se spécialiser ou de se diversifier, le dirigeant pourra choisir un superviseur approprié qui l’aidera à sortir de sa zone de confort professionnel.
Quelques sources :