Ces dix dernières années, l’esprit start-up a fait couler beaucoup d’encre. Et a aussi révolutionné les attentes en termes de ressources humaines dans l’entreprise, grands comptes inclus.
Voici quelques préconisations pour mieux appréhender ces changements et les appliquer progressivement au sein de votre organisation.
Quels mots caractérisent le fonctionnement des startups en matière d’organisation sociale et humaine ? On retient fréquemment l’innovation, le goût du risque, la créativité, l’agilité, la réactivité mais aussi la convivialité et le décloisonnement du management.
Avec l’arrivée sur le marché du travail des générations de moins de 35 ans, appelés communément génération Y et Z, les traditionnels managers habitués à un management hiérarchique et bien souvent assez pyramidal se retrouvent challengés et parfois déstabilisés dans leur processus de management quotidien.
Le rôle collaboratif et l’esprit d’équipe des structures d’entreprise prennent une dimension cruciale pour la réussite de l’entreprise et la compréhension à la fois de ces nouvelles recrues mais aussi les attentes de leurs propres clients dont les exigences changent également assez rapidement.
Dans un article du magazine Entreprendre de mars 2017, il est préconisé de « supprimer les niveaux hiérarchiques : les réorganisations horizontales ou les niveaux hiérarchiques doivent être réduits au strict minimum. Dans les start-ups, pas de top ou de middle manager, ni de laborieux process qui ralentissent les prises de décision, diluent les responsabilités et brident la créativité. »
Collaboratif au niveau stratégique
Le blog de Manpower est assez clair sur le principe du collaboratif : « le collaboratif, c’est bien. Le collaboratif à un niveau stratégique pour l’entreprise, c’est mieux ! Pour Claude Super, expert en réseaux sociaux d’entreprise, c’est la définition de nouveaux business models qui est en jeu avec la mutation vers des organisations agiles. Denis Dauchy, professeur en stratégie des entreprises souligne que le nouvel art de la stratégie se cale sur des modes organisationnels plus collaboratifs et des modélisations plus centrées sur des boucles rapides d’apprentissage. »
Le journal économique de référence The Economist le prédisait : « d’ici 2020, un mouvement vers un business model décentralisé est attendu par près de deux tiers des business leaders. Simplification mais aussi souplesse, réactivité et proximité avec les attentes des clients et les compétences disponibles sont les raisons les plus avancées pour expliquer le mouvement. .»
La culture startup, c’est aussi la culture du risque, très loin de l’aversion d’une entreprise traditionnelle pour l’échec ! Cet état d’esprit peut passer par des consultants extérieurs issus ou connaissant cet univers et capables de partager et diffuser ce goût mesuré du risque sans aller jusqu’au clash avec la direction de l’entreprise.
Convivialité et espace de détente
Les open spaces qui sont désormais la norme, comme dans une rédaction représentent une tendance forte pour les entreprises afin que les jeunes recrues puissent échanger et partager un maximum d’informations de manière horizontale. Ce type d’aménagement contribue à abattre les barrières symbolisées par les bureaux attribués à chaque échelon hiérarchique auparavant.
Les moments incitant à la convivialité et à la participation collective ainsi qu’un espace de détente dédié semblent devenir la norme dans toute start-up qui se respecte. Important au niveau du management : il faut veiller à célébrer les succès des équipes et à féliciter les membres impliqués dans cette réussite collective d’entreprise.
Utilisation et formation aux réseaux sociaux
Enfin, les membres de l’entreprise doivent être amenés à s’impliquer dans leur visibilité commune à travers les réseaux sociaux que ce soit Linkedin, Facebook (certaines entreprises l’interdisent car il y a trop d’usage personnel, ce qui, selon elle, freine la productivité sur le lieu de travail) ou même Twitter pour les plus technophiles. Les entreprises à fort univers visuel n’hésiteront pas à promouvoir les actions ponctuelles de leurs salariés sur Instagram et Pinterest, à condition de veiller à ce que les comptes soient exclusivement orientés sur l’activité professionnelle.
D’après Manpower, une utilisation interne maîtrisée des réseaux sociaux « ferait partie des moyens pour les entreprises d’accroître la collaboration, les attitudes de problem-solving et la saine compétition ! »
Point encore sensible : lorsque le manager lui-même a moins de trente ans, comment aborder en matière RH ce besoin de légitimité face à des salariés-maison qui ont pris des habitudes entre les équipes et sont parfois rétifs au changement impulsés par une nouvelle organisation de ce type ? Le management inter-génération a de beaux jours devant lui.
C’est à toutes ces questions qu’Evrard Beauroy-Eustache tentera de répondre lors de ces formations.
Sources :
- Blog Manpower group : http://www.manpowergroup.fr/empowerment-collaboratif-test-and-learn-les-10-defis-de-lentreprise-en-mode-start-up/
- Entreprendre.fr : 5 conseils pour créer une start-up : http://www.entreprendre.fr/esprit-start-up
- Orange Business : les équipes projet passent au tempo start-ups : http://www.orange-business.com/fr/magazine/les-equipes-projet-passent-au-tempo-start-up