Pour bien comprendre ce qu’est le coworking, commençons par le définir. Selon Wikipedia, « le coworking ou cotravail, terme officiel utilisé en France, ou bien encore bureaux partagés, est un type d’organisation du travail qui regroupe deux notions : un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l’échange et l’ouverture. Il est un des domaines de l’économie collaborative. »
Né il y a environ une petite dizaine d’années en France avec l’ouverture d’un premier espace de coworking à Marseille, en 2007, le concept répond à un besoin exprimé par des travailleurs indépendants dans un premier temps, celui de ne pas rester isolés et pouvoir se retrouver dans des lieux de travail partagés, représentant un lieu tiers à mi-chemin entre travail à domicile et travail en entreprise classique, avec bureaux et de plus en plus en open-space.
Avec l’explosion de la création d’auto-entreprises et l’arrivée sur le marché du travail de plus en plus d’indépendants voulant créer leur propre activité ou tester la création d’entreprises, on a assisté à la montée en puissance du coworking en France ces dix dernières années.
Phénomène mondial en forte croissance
C’est un phénomène mondial puisqu’en 2017, on dénombrerait près de 11300 espaces de coworking ! En Europe, il seraient environ 760 actuellement. En France, avec l’ouverture de Station F, par Xavier Niel, le fondateur de Free, une ancienne usine totalement restaurée au cœur de Paris, on assiste à la consécration du phénomène puisque 1000 entreprises peuvent désormais travailler dans le même espace commun.
Dans un article du magazine Voyages d’affaires de janvier 2016 (1), on y aborde l’aspect management et la recherche d’ « humain avant tout » de la part des coworkers : « c’est moins une infrastructure qu’attendent ces professionnels que le fait de se sentir entre pairs. Alors qu’on peut très bien travailler gratuitement chez soi ou dans un café, ils préfèrent payer pour une atmosphère, un bien-être social » Ou encore : « de la même manière que l’informatique s’est envolée vers le cloud, le lieu de travail va se décentraliser. Alors que la force de production s’essaime, le modèle où tout renvoie vers le siège de l’entreprise n’est plus représentatif. Bien sûr, cela ne va pas prendre six mois, plutôt des décennies. »
Gestion d’un nouveau type de management
On le constate, le coworking est un phénomène durable : au début plutôt plébiscité par les générations Y qui, pour certains ont du mal à entrer dans des schémas très classiques du monde de l’entreprise, les espaces de coworking ont répondu à un besoin fort de milliers d’indépendants ayant choisi ce mode d’activité. A l’image de Google, le coworking semble séduire certaines grandes entreprises qui internalisent le phénomène « coworking » au profit d’une plus grande souplesse et créativité de la part de certains services. Dans un article de L’Express-L’Entreprise (2), « le DRH d’Orange, Bruno Mettling, engage les pouvoirs public à développer les tiers-lieux, rappelant le passage du cap du million d’auto-entrepreneurs cet été (2015) et le fait que les free-lances représentaient, en 2014, 7% des travailleurs des services (+8,6% sur un an). »
Ce nouveau mode de travail demande un temps d’adaptation en terme de management d’équipe sur un projet. Il est important que les managers puissent considérer rapidement ce phénomène dans le cadre de leur gestion de projet, que ce soit avec des prestataires extérieurs à l’entreprise (consultants, auto-entrepreneurs, indépendants de type créatifs…) ou des membres de la société travaillant en mode coworking sur des projets bien spécifiques comme évoqué dans L’Express-L’Entreprise (2): « le coworking séduit aussi les grandes entreprises. Renault a créé son fab lab (espace où sont mis à disposition des outils,ndlr) pour stimuler la créativité de ses ingénieurs. Et Bouygues et Nexity viennent d’ouvrir des espaces de coworking. »
Basé sur l’échange, un rapport de confiance et devant susciter plus de créativité et d’innovation, le coworking ne concerne pas que les indépendants, selon une étude Bureaux à partager et La Fonderie d’octobre 2016 : « 49,5% des utilisateurs des espaces de coworking sont des salariés de TPE, PME, associations et 50,5% sont des freelances. L’offre se diversifie également dans l’espace : de plus en plus d’espaces de coworking ouvrent à la campagne pour les travailleurs ruraux… »
Habitué à l’accompagnement du changement dans les différents modes de management, Bee Coaching, saura vous guider pour bien appréhender ce phénomène et l’intégrer progressivement dans vos méthodes habituelles de management.
Sources :
- Article Voyages d’affaires : « Coworking : le début du commencement » paru le 6 janvier 2016
https://www.voyages-d-affaires.com/coworking-le-debut-du-commencement-2-20160106.html- Article L’Express -L’Entreprise- « Le coworking, lieu d’échange et d’émulation » paru le 24/09/2015
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/management/le-coworking-lieu-d-echange-et-d-emulation_1719021.html