Le futur n’est plus ce qu’il était
Les jeunes, sont à la recherche d’un rôle plutôt que d’un job, en bouleversant totalement le monde du travail. Ils deviennent des entrepreneurs d’eux même, des intrapreneurs.
L’intelligence artificielle, devenant la source de la nouvelle révolution économique jamais égalée à ce jour, est déjà au cœur de la nouvelle économie globalisante et touchant tous les pôles d’activité. La place de l’humain devenant de plus en plus réduite, ce sont les plateformes d’intelligence collaborative qui gagnent les parts de marché et la co-régulation citoyenne participative, qui permet de passer de la société de l’information à celle de la recommandation ou chacun est acteur et relais d’influence sur son éco-système économique. La surabondance de l’information débouche à une saturation et un appauvrissement de la qualité et de la pertinence de ce flux d’information.
Comment anticiper les grandes tendances de la société ?
Comment interpréter ce nouveau paradigme ? A partir de quels critères communs ? Quelle procédure permettront d’évaluer le cadre de référence ? Autant de questions qui restent indispensables à la clarification de l’anticipation du futur. Ce pattern recognition permet d’anticiper toutes les grandes tendances de la société.
Le processus par lequel des individus ont la maîtrise des événements qui les concernent (empowerment) devient obsolète au regard de la diminution de la place et donc du pouvoir de l’humain dans ce système. Les notions d’autonomie, de responsabilisation, de développement du pouvoir d’agir, existeront toujours seulement leurs champs d’action, lui, se réduirait au profit de l’intelligence artificielle. En clair, l’idée centrale qui consiste à croire que chaque individu peut avoir son destin en main, qu’il peut prendre des décisions qui le concernent quotidiennement et que celui-ci choisira ce qu’il y a de mieux pour son activité pourrait être conditionné aux niveaux de délégation donnée. Dans ce cas, dans la théorie des 3 types d’entreprises développe dans « The How report » (publié en 2012) la différentiation de celles-ci devient non adéquate.
En effet pour les entreprises obéissantes à des dogmes (48 % des entreprises), il n’est pas possible de remettre en cause leur dirigeant car les prises de décisions échappent au dirigeant. Les entreprises qui informent leurs employés et ouvertes à la discussion (48 % des entreprises) risquent d’être tentés de réduire le temps disponible à ce processus car devenu inopérantes.
Les entreprises libérées (4% des entreprises) sont libres des contraintes du manager et où chacun gagne un temps précieux pour se concentrer sur les choses importantes. Il s’agit donc d’une révolution plus qu’une évolution. Un passage d’une réalité augmentée à une réalité symbiotique qui se traduit par des changements radicaux de comportements. En effet plus nous sommes confrontés aux espaces digitaux et plus l’humain à besoin de développer des espaces communs.
Le rôle du manager dans la nouvelle économie
Pour que l’entreprise s’accroisse, qu’elle se développe harmonieusement, il devient fondamental de s’assurer que le manager s’occupe du bien de ses collaborateurs au même titre que les collaborateurs s’occupent du bien de l’organisation ainsi tout le monde travaille dans le même sens au-delà des simples tâches quotidiennes.
Le succès passe par la coopération entre les uns et les autres. Le résultat importe moins que le processus. C’est dans cet espace précis que la posture de coach trouve tout son sens. En effet le coaching d’équipe agit comme un moyen de faciliter la mise en cohérence du vivre ensemble. Comment ? Par la mise en valeurs des équipiers, par le soulignement du principe de vérité et de réalité, par le parler vrai et surtout par la reconnaissance des besoins de l’individu comme bien commun.
Sources :
- Fiasse (dir.) & Paul Ricoeur : De l’homme faillible à l’homme capable, Paris, PUF, 2008.
- Marc Dorel : Le management libéré, Editions Hélène Jacob, 2014.
- Paul Ricoeur : Lectures 3, Seuil, 1994, 285.