Faire coïncidence avec soi-même
Un des postulats majeur est que « la carte n’est pas le territoire ». Cela signifie que nous découvrons notre environnement qu’à travers nos interactions avec lui. Notre représentation de ce qui nous est extérieur est complètement subjective. Devenir coach, c’est un peu comme apprendre à conduire. On peut recevoir toute la théorie à travers les lectures, les conférences… on ne sait vraiment ce que cela est qu’en le pratiquant. C’est une expérience à part. Comment la transmettre à quelqu’un que ne l’a jamais vécue ?
Devenir coach, c’est acquérir les repères, les outils et le cadre déontologique qui vont permettre de faire face aux situations les plus surprenantes. Dès lors, se former au coaching est plus proche d’un entraînement que d’un enseignement. La place dédiée à la pratique et l’expérimentation est prépondérante tout autant que l’intégration de la posture d’accompagnant. C’est faire coïncidence avec soi-même avant de le faire avec l’autre. Cela passe par le respect de l’écologie de chaque membre du système coach-coaché.
L’importance du concept d’écologie en coaching professionnel
L’écologie en Coaching, c’est quoi ?
L’écologie en accompagnement de la personne consiste à faire vérifier au coaché comment il gérera les transformations résultant du changement désiré. C’est la gestion des conséquences.
Cette démarche fondamentale permet la mise en route des transformations positives par le biais d’apprentissages visant non seulement le développement de nouveaux comportements, mais aussi l’activation de la motivation au changement et la cohérence de l’identité intégrée.
Ainsi, le coach agit comme un révélateur de l’identité (pro, perso…) de la personne coachée ce qui veut dire que la personne intègre ce qu’elle est, dans son environnement actuel, pour en redéfinir sa représentation. La vérification de l’écologie est souvent le lien entre l’objectif désiré et les empêchements. L’atteinte de l’objectif est conditionnée par l’identité du coaché. Redéfinir l’identité c’est faciliter l’atteinte de l’objectif. L’un ne se fait pas sans l’autre, et sont à la fois un moyen et une fin.
La posture du coach comme garde-fou !
Une des manières de comprendre qu’elle est la posture du Coach Professionnel consiste à redéfinir ce qu’il n’est pas ! Un coach n’est ni un formateur, ni un consultant, ni un thérapeute, ni un mentor.
Le thérapeute visite les traumas et problèmes de l’individu dans une orientation de guérison. Le formateur apporte un savoir, une connaissance afin d’apprendre une méthode ou une technique ; le consultant apporte un regard d’expert et des recommandations d’actions à mettre en œuvre. Le mentor apporte un support lié à un contexte donné en étant lui-même acteur et expert dans l’environnement particulier.
Le coach invite la personne à se poser les questions pour se situer elle-même en tenant compte des enjeux et des relations interpersonnelles. C’est la porte de l’autonomie.
Le coaching est un métier à part entière, qui ne s’improvise pas, qui se fonde sur un apprentissage du processus de coaching, de diverses techniques et outils. En effet, il répond à des règles d’éthique et de déontologie qui balisent l’intervention du coach.
Sources :
BURRATI, L. : “ Le paradigme de l’Enaction”, 2015
MATURANA, H. & F. Varela : “Antopoiesis and Cognition : The Realization of living”, 1980
WEICK, K. E. : “The social Psychology of Organizing”, 1979
MORGAN, G. : “Imaginization : The art of Creative Management”, 1993
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WATZLAWICK, P. : “L’Invention de la réalité, contributions au constructivisme ”, 1981
STARBUCK, W. : “Organisations as action generators”, 1994